En 1998, la Game Boy se porte très bien, merci pour elle. Après une période à vide dans les années 1994-1995, un simple jeu, du nom de Pocket Monster, connu sous le nom de Pokemon, va relancer la bête de la plus belle manière qu’il soit.
Pourtant sa technologie commence à vraiment dater. Son écran noir et blanc horripile bon nombre de joueurs, qui attendent la version couleur comme le Messie. Autre point noir : l’absence d’écran rétro éclairé. L’écran des Game Boy Pocket est certes très lisible, mais dans le train, en passant sous un pont ou sur une voie bordée d’arbres, il est très désagréable de jouer. Il existe bien des adaptateurs qui permettent de jouer dans le noir, mais ils sont finalement assez peu vendus, les gens ne voulant pas s’embêter à acheter ce genre de choses soit difficiles à poser, soit rendant la console trop volumineuse.

La Game Boy Light pointe alors le bout de ses pixels. L’écran est toujours aussi noir et blanc, mais le rétro éclairage fait son apparition ! Enfin, ce n’est pas vraiment un rétro éclairage, mais un front light plus exactement, avec la même technologie que celle utilisée par les montres par exemple. Cela permet de diminuer la consommation d’énergie de tout le système tout en permettant de jouer dans la pénombre.
L’écran est alors très lisible, et le halo vert donne un aspect assez surréaliste aux jeux. Les différentes photos de la console, en provenance de Nintendo, sont d’ailleurs très explicites : le vert clair de l’écran est vraiment mis en avant !
On compte deux versions de la console, une dorée et une argentée. Pour une fois Nintendo n’a pas fait dans la pléthore au niveau des couleurs. Cela vient certainement du fait que ces consoles ne sont pas destinées à figurer en tête des ventes, mais plutôt pour se poser comme un produit Hi-Tech (oui, relativement, cela reste une Game Boy) qui servira à faire patienter pour l’arrivée de la tant attendue Game Boy Color.
Une sortie aux Etats-Unis est bien prévue, mais pour de sombres raisons, elles n’aura pas lieu… On peut facilement imaginer que la sortie quelques mois plus tard de la GBC aura précipité le projet aux oubliettes.

La console se présente comme une Game Boy Pocket. Seul le cache pile à l’arrière change. La console consommant un peu plus, ce ne sont plus des piles de type AAA, mais les classiques AA (LR6) qui sont utilisées. Cela fait que le cache piles est plus volumineux à l’arrière, ce qui change un petit poil la prise en main, mais ne gène absolument pas. Le développement de la console a du être très rapide dans les labos de Nintendo, qui n’ont pas pris la peine de modifier l’ergonomie de la console pour mieux adapter cette autre sorte de piles.
L’autonomie reste très correcte, avec 12 heures de jeu éclairé. Il est aussi possible de désactiver le rétro éclairage, le bouton on/off de la portable comportant une troisième solution : off/on/light. L’autonomie sans lumière est d’environ 20 heures.

Une console sortie à un nombre relativement limité d’exemplaires, ce qui en fait un objet très prisé des collectionneurs. A l’utilisation, elle se révèle très plaisante et encore maintenant, c’est une des meilleures plates-formes pour les jeux Game Boy noir & blanc.